Je suis de ceux qui boîtent et qui
Je suis de ceux qui boîtent et qui claudiquent,
Les à-côtés.
Ceux qui crèveront en s'abrégeant.
De ceux qui fardent par fierté.
Et pleurent doucement, sans résonner,
En étouffant.
Des demis-là, un peu ailleurs,
Les à-la-fois.
Qui ne comprennent pas, et lèvent les yeux.
De ceux blindés.
Qui tournent en rond.
Prêts à cogner.
Ceux qui haïssent et empoisonnent,
Et qui faillissent.
Les échappés, à coup de cutter.
Ceux qui ne savent pas,
Et qui entrouvent, et prêtent l'oreille,
A lire en braille, et décrypter.
Ceux qui se sont réveillés là,
Qui toquent doucement,
Et qui sourient.
Les sur-la-ligne, qui ont mordu,
Aux corps doublés, qui se méprisent,
Les interdits.
De ceux qui freinent sur une pente d'huile,
Un peu-plus-loin, un cran ailleurs.
Ceux qui ne coïncident,
Et ne correspondent,
Pas.
Les déboîtés.