Torture et terrorisme

La torture contre le terrorisme : en prenant en considération que ce problème est américain, et que les terroristes sont - comme souvent - des fanatiques, la question qui se pose alors est celle de savoir si la torture peut briser leur foi (leur folie, leur croyance, ce qui les structure dans leur fanatisme - car bien évidemment, la foi n'entraîne pas nécessairement le fanatisme).
Il est problable, d'une part, que non ; ou alors le niveau exigé de la torture doit être tellement cruel qu'on ne peut décemment prendre les "aveux" extorqués comme des "preuves", puisque n'importe qui aurait raconté n'importe quoi pour échapper au supplice. D'autre part, que leur foi soit ou non brisée pour libérer leur parole, cela ne peut de toute manière qu'alimenter la haine qu'éprouvent déjà ces fanatiques à l'encontre des Etats-Unis et participer ainsi à l'élaboration d'un cercle vicieux.
Il est, de toute manière, inutile de faire appel aux "droits humains fondamentaux" pour rejetter et condamner l'utilisation de la torture : la critique américaine vis-à-vis de la (trop) "vieille" Europe n'a pas de fondement - sinon un dangereux.

Comments

[Fiona.]

A lire, à ce sujet, le livre de Michel Terestchenko, que tu connais sans doute, Du bon usage de la torture. Ou comment les démocraties justifient l'injustifiable.